Premières à des compositeurs italiens
3 à 24 Novembre
En vedette ce mois-ci dans la catégorie opéra, Stingray Classica présentera une série de premières consacrées à des compositeurs italiens de renom. Pendant quatre dimanches consécutifs, les spectateurs pourront plonger dans les intrigues dramatiques d’opéras de Rossini, Verdi, Bellini et Rota. Le spécial commencera le 3 novembre, avec une interprétation de 2013 de L’Italiania in Algeri de Rossini par l’Opéra Royal de Liège, mettant en vedette Enkelejda Shkosa et Carlo Lepore. La semaine suivante, soit le 10 novembre, assistez à une représentation de La forza del destino, un opéra en quatre actes de Verdi également livré par l’Opéra Royal de Liège. I puritani, une œuvre de Vincenzo Bellini basée sur un libretto de Carlo Pepoli, sera diffusée le 17 novembre, dans sa version par Oper Stuttgart. La série d’opéras italiens en primeur s’achèvera avec deux œuvres de Nino Rota : I due timidi et La notte di un nevrastenico, présentés au Reate Festival de Rieti en 2017.
Rossini - L'italiana in Algeri
3 Novembre
Composé par Gioachino Rossini (1792-1868), L’Italiana in Algeri (L’Italienne à Alger) est un opéra bouffe en deux actes présenté en première à Venise en 1813. L’écrivain français Stendhal, auteur d’une biographie de Rossini en 1924, a décrit l’œuvre comme « une folie organisée et complète ». Cet opéra surréel et d’une grande énergie quasi chaplinesque est l’une des premières compositions ayant fait connaître Rossini. La finale très explosive du premier acte est particulièrement unique. Cette version a été interprétée à l’Opéral Royal de Liège, en Belgique, par l’Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie, sous la direction de Bruno Campanella, en 2013.
Verdi – La forza del destino
10 Novembre
L’opéra italien La forza del destino (La force du destin), composé par Giuseppe Verdi (1813-1901) a été présenté en première au Théâtre Bolchoï de Saint-Pétersbourg, en Russie, en 1862. Écrit par Francesco Maria Piave (1810-1876), le libretto s’inspire du drame espagnol Don Álvaro o la fuerza del sino (1835), d’Ángel de Saavedra (1791-1865), et suit la famille Leonora de Séville. L’opéra a acquis la réputation d’être maudit, car le baryton Leonard Warren s’est effondré et est décédé sur scène en 1960 tandis qu’il l’interprétait. Il est dit que cette prétendue malédiction a empêché Luciano Pavarotti de vouloir le présenter, mais l’Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie a osé le faire. Il a livré cette performance sous la direction de Paolo Arrivabeni à l’Opéra Royal de Liège, en Belgique, en 2013.
Bellini - I Puritani
17 Novembre
I puritani, l’un des chefs-d’œuvre les plus créatifs et influents de Bellini, est un opéra bel canto qui révèle une écriture d’une incroyable beauté et d’une grande intensité dramatique. Campé en Angleterre, durant la guerre civile suivant le triomphe d’Oliver Cromwell, le récit contient des intrigues romantiques et politiques qui ont incité Bellini à composer une musique porteuse d’extase mélodique et de profondeur mélancolique. Le compositeur a aussi créé certains passages d’une virtuosité à couper le souffle, notamment la scène de folie d’Elvira. La production comprend toute la musique de la première parisienne de l’œuvre en 1835, interprétée au Staatsoper Stuttgart par le Staatsopernchor Stuttgart et le Staatsorchester Stuttgart, sous la direction de Manlio Benzi, en 2018.
Nino Rota - I due timidi
24 Novembre
Diffusée par le RAI à Milan en 1950, I due timidi est une œuvre qui a été présentée pour la première fois sur scène à Londres en 1952. Inspirée d’un texte du scénariste italien Suso Cecchi D’Amico, cette comédie d’erreurs ne possède pas de fin heureuse classique, mais le rythme de l’action musicale et le talent des jeunes chanteurs-acteurs rendent la performance particulièrement divertissante. « La cadence de la narration change sans arrêt : la frénésie rythmique laisse soudain place à de grandes déclamations vocales à la Puccini, avec des intermèdes évoquant le jazz ou l’opéra bouffe. Malgré la richesse et l’hétérogénéité des musiques, les chanteurs maintiennent toujours leur équilibre vocal, tout en démontrant leur grand talent pour le jeu. Le chef d’orchestre Gabriele Bonolis et son orchestre ont été applaudis au milieu de la performance pour leur interprétation énergique, rafraîchissante et brillante. » Cette version composée par Nino Rota a été interprétée en 2017 par le Reate Festival Orchestra.
Nino Rota - La notte di un nevrastenico
24 Novembre
En 2017, le Reate Festival de Rieti, en Italie, a présenté deux courts opéras composés par Nino Rota. Principalement reconnu pour ses trames cinématographiques et ses fidèles collaborations avec Frederico Fellini, Francis Ford Coppola et Luchino Visconti, Rota a commencé à composer des musiques sacrées et des opéras lorsqu’il était très jeune. Il possédait un esprit libre, une créativité et une imagination lui permettant de créer son propre style; ce qu’il a fait en alliant la tradition des grands opéras italiens classiques de Rossini, Puccini et Verdi au langage musical contemporain, une démarche qui l’a distingué des autres compositeurs de son époque. La première de La notte di un nevrastenico s’est tenue à Piccola Scala en 1960, et le libretto est signé Riccardo Bacchelli. Il s’agit d’une brève farce avec une fin tragique inattendue. Cette version a été interprétée par le Reate Festival Orchestra sous la direction de Gabriele Bonolis.