Ouverture de la saison des opéras en Italie

L’opéra Norma de Bellini (1801-1835) est une fusion extraordinaire de mélodies sublimes, de défis vocaux et de puissance dramatique. Elle s’intéresse à une situation archétypale intemporelle : une femme puissante compromet ses idéaux au nom de l’amour, mais se retrouve ensuite trahie par son amant. Le rôle titulaire exige une puissance vocale dramatique combinée à l’agilité et à la technique d’une chanteuse de colorature. L’opéra se déroule en Gaule, au début de son occupation par l’Empire romain. Le plus grand don du compositeur sicilien Bellini était son extraordinaire compréhension de la voix humaine. Sa mort prématurée à l’âge de 33 ans, peu après son opéra I Puritani, a mis un terme tragique à sa carrière fulgurante. Norma est peut-être l’archétype du bel canto (« beau chant », en italien), un style de chant qui a fleuri en Italie au 18e et au début du 19e siècle. Ses principales caractéristiques sont la beauté du ton, le phrasé legato et une ornementation abondante. Tout au long de la partition, Bellini ponctue une mélodie époustouflante par des moments forts de drame brut. L’orchestre et le chœur du Metropolitan Opera sont dirigés par Carlo Rizzi. Parmi les solistes figurent Sondra Radvanovsky (Norma), Joyce DiDonato (Adalgisa), Joseph Calleja (Pollione) et Matthew Rose (Oroveso). Réalisé par Gary Halvorson et capté au Metropolitan Opera de New York le 7 octobre 2017.

Enrique Mazzola dirige l’orchestre et le chœur du Metropolitan Opera de New York lors de cette interprétation de La fille du régiment de Donizetti (1797-1848). Parmi les solistes figurent Pretty Yende, Javier Camarena, Paul Corona (Hortensius), Stephanie Blythe (La Marquise), Kathleen Turner (La Duchesse) et Yohan Belmin (Notaire). Capté au Metropolitan Opera de New York le 2 mars 2019, l’opéra se déroule dans le Tyrol, un paysage montagneux pittoresque. La production du Met situe l’action pendant la Première Guerre mondiale. La partition de Donizetti est un savant mélange d’airs militaires enjoués (y compris quelques chansons de régiments français de l’époque du compositeur), de numéros comiques dynamiques, d’ensembles et de solos vocaux d’une grâce inouïe et d’arias pétillants. Donizetti a composé environ 75 opéras, ainsi que de la musique pour orchestre et de la musique chambre, lors de sa carrière abrégée par la maladie mentale et une mort prématurée. À part la toujours populaire Lucia di Lammermoor et les joyaux comiques L’Elisir d’Amore et Don Pasquale, la plupart de ses œuvres ont été perdues de vue après sa mort.

Malgré les sévères critiques essuyées depuis sa première, Adriana Lecouvreur demeure encore aujourd’hui immensément populaire auprès du public. Cet opéra biographique semi-historique raconte la turbulente relation de neuf ans entre l’actrice française Adrienne Lecouvreur et son soupirant, le militaire Maurice de Saxe. La liaison prend fin à la mort du personnage-titre selon des circonstances mystérieuses. S’inspirant de la pièce de théâtre d’Eugène Scribe et Ernest Legouvé, Cilea émet ses propres commentaires sur certaines rivalités et situations réelles survenues à l’époque du décès de Lecouvreur. Son opéra est truffé de captivante tension dramatique, d’émotions honnêtes et de magnifiques arias lyriques. Mettant en vedette Anna Netrebko (soprano), Piotr Beczala (ténor) et Anita Rachvelishvili (mezzo-soprano), cette performance a été captée au Metropolitan Opera House de New York en 2019.

Eivind Gullberg Jensen dirige l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra national d’Oslo dans une interprétation de La Bohème de Puccini. Cette production mise en scène par Stedan Herheim a été présentée à l’Opéra national de Norvège à Oslo en 2012. Les solistes sont Marita Sølberg (Mimi), Diego Torre (Rodolfo), Vasily Ladyuk (Marcello) et Jennifer Rowley (Musetta). « En transposant l’histoire de La Bohème dans un cadre contemporain, nous espérons raviver le pouvoir de suggestion exceptionnel et la grande importance de l’œuvre à l’époque de sa création », explique le metteur en scène Stefan Herheim. L’histoire, inspirée du récit autobiographique Scènes de la vie de Bohème d’Henry Murger, a été réduite à l’essentiel par Puccini, qui a ainsi créé un récit trépidant comprenant certaines des plus belles arias jamais créées par le compositeur.