jeu. 27 nov.
01:00
Handel - Le triomphe du temps et de la désillusion
Emmanuelle Haim dirige Le Concert d’Astrée dans une interprétation d’Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (Le triomphe du temps et de la désillusion), un oratorio à deux voix de G. F. Haendel. L’œuvre, dont le libretto est signé par Benedetto Pamphili, a été créée à Rome en 1707. Le metteur en scène Krzysztof Warlikowski propose une version profonde et tendre de ce premier oratorio de Haendel, créé alors que le compositeur n’avait que 22 ans. Le Temps et la Désillusion, les personnages principaux de l’histoire, tentent de convaincre la Beauté d’abandonner le Plaisir pour accéder à des gratifications moins fugaces. Cette version d’Il Trionfo del Tempo e del Disinganno enregistrée au Festival d’Aix-en-Provence en 2016 met en vedette Sabine Devieilhe, qui impressionne encore une fois par sa technique, sa portée et son timbre, tout particulièrement lors de ses harmonies magnifiques avec Franco Fagioli. Les autres solistes sont Michael Spyres et Sara Mingardo.
ven. 28 nov.
22:00
Verdi - Nabucco
Né à Israël, le chef d’orchestre Daniel Oren dirige l’Orchestre des Arènes de Vérone dans cette magnifique interprétation de Nabucco de Giuseppe Verdi. Ce troisième opéra de Verdi – mais aussi son premier succès populaire – a été créé au Teatro alla Scala de Milan, en 1842, en plein cœur du « Risorgimento » et de la capitale du nationalisme italien, à une époque où les tenants de la libération de l’Italie de l’occupation autrichienne commençaient à se faire entendre. Le « Chœur des esclaves hébreux », pivot du troisième acte durant lequel les Juifs exilés de Babylone par Nabuchodonosor pleurent leur pays « beau et perdu », a immédiatement touché les nationalistes italiens et est devenu un symbole de leur identité nationale. Daniel Oren, expert du langage musical de Verdi et invité régulier des Arènes de Vérone, dirige avec grand panache cette « épopée lyrique » qui jouit d’une importance particulière dans le cœur des Italiens. Cette interprétation enregistrée en 2017 met notamment en vedette George Gagnidze, Susanna Branchini, Nino Surguladze, Rubens Pelizzari et Stanislav Trofimov.
sam. 29 nov.
01:00
Verdi - Rigoletto
Riccardo Frizza dirige l’orchestre et le chœur du Maggio Musicale Fiorentino dans une performance de l’opéra tragique Rigoletto (1851) de Giuseppe Verdi. En 1850, le Teatro La Fenice a commandé un nouvel opéra à Verdi. Le sujet proposé par le compositeur à son librettiste Francesco Maria Piave était la pièce de théâtre controversée Le Roi s’amuse de Victor Hugo, présentée pour la première fois en 1832, mais bannie après une seule représentation en raison de son portrait peu flatteur de la monarchie. Cependant, Verdi était déterminé à adapter la pièce sous forme d’opéra, et a donc accepté le compromis exigé par le censeur. L’opéra met en scène Rigoletto, le bouffon bossu de la cour du licencieux duc de Mantoue. La vie de Rigoletto est chamboulée lorsque l’une de ses boutades lance une véritable vendetta, qui se transforme en malédiction. Dans cette production de 2021, le metteur en scène italien Davide Livermore transpose l’histoire dans un cadre contemporain. Les solistes sont Javier Camarena (duc de Mantoue), Luca Salsi (Rigoletto), Enkeleda Kamani (Gilda), Alessio Cacciamani (Sparafucile), Caterina Piva (Maddalena) et Valentina Corò (Giovanna). Cette performance a été enregistrée au Teatro del Maggio Musicale Fiorentino de Florence, en Italie, en 2021.
dim. 30 nov.
15:01
Bellini - I puritani
I puritani, l’un des chefs-d’œuvre les plus créatifs et influents de Bellini, est un opéra bel canto qui révèle une écriture d’une incroyable beauté et d’une grande intensité dramatique. Campé en Angleterre, durant la guerre civile suivant le triomphe d’Oliver Cromwell, le récit contient des intrigues romantiques et politiques qui ont incité Bellini à composer une musique porteuse d’extase mélodique et de profondeur mélancolique. Le compositeur a aussi créé certains passages d’une virtuosité à couper le souffle, notamment la scène de folie d’Elvira. La production comprend toute la musique de la première parisienne de l’œuvre en 1835, interprétée au Staatsoper Stuttgart par le Staatsopernchor Stuttgart et le Staatsorchester Stuttgart, sous la direction de Manlio Benzi, en 2018.
22:00
Puccini - Tosca
Pour leur prestation à l’édition 2017 du Festival de Pâques de Baden-Baden, Sir Simon Rattle et le Berliner Philharmoniker se sont inspirés de Tosca, le plus réputé et sans doute le plus brillant des opéras de Puccini. Tosca n’est pas simplement un chef-d’œuvre d’un point de vue artistique, mais offre également une histoire fascinante riche en suspense. Cette œuvre en trois actes, présentée pour la toute première fois en 1900 au Teatro Costanzi de Rome, est basée sur un libretto signé par les Italiens Luigi Illica et Giuseppe Giacosa. Pour cette performance, Philipp Himmelmann propose une mise en scène spectaculaire qui offre une nouvelle perspective sur ce classique populaire, et met en scène Kristine Opolais dans le rôle de Tosca, et Marcelo Álvarez dans le rôle de Mario Cavaradossi.
lun. 1 déc.
00:00
Donizetti - Lucia di Lammermoor
Le chef d’orchestre italien Speranza Scappucci dirige l’orchestre Philharmonia Zürich et le chœur de l’Opernhaus Zürich dans une performance de l’opéra tragique Lucia di Lammermoor (1835) de Gaetano Donizetti. Le libretto est signé Salvatore Cammarano d’après le roman La Fiancée de Lammermoor de Sir Walter Scott. Campé dans l’Écosse du 17e siècle, l’opéra suit l’histoire de Lucia, qui s’éprend d’Edgardo, l’ennemi juré de sa famille. Lucia se voit alors forcée par son frère Enrico d’épouser un homme qu’elle n’aime pas, ce qui mène la jeune femme à la folie. La célèbre « scène de folie » de Lucia, qui comprend l’aria hautement technique « Il dolce suono », est ici interprétée par la soprano colorature Irina Lungu, qui fait étalage de prouesses vocales exceptionnelles. Composée à l’origine par Donizetti, la scène de folie de Lucia est accompagnée par un harmonica de verres, plongeant la scène dans une atmosphère surnaturelle, d’une beauté entêtante. Les solistes de cette performance livrée en 2021 à l’Opernhaus de Zürich, en Suisse, comprennent Massimo Cavalletti (Enrico Ashton), Piotr Beczała (Edgardo di Ravenswood), Andrew Owens (Lord Arturo Bucklaw), Oleg Tsibulko (Raimondo Bidebent), Roswitha Christina Müller (Alisa) et Iain Milne (Normanno).
21:00
Puccini - La Bohème
Eivind Gullberg Jensen dirige l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra national d’Oslo dans une interprétation de La Bohème de Puccini. Cette production mise en scène par Stedan Herheim a été présentée à l’Opéra national de Norvège à Oslo en 2012. Les solistes sont Marita Sølberg (Mimi), Diego Torre (Rodolfo), Vasily Ladyuk (Marcello) et Jennifer Rowley (Musetta). « En transposant l’histoire de La Bohème dans un cadre contemporain, nous espérons raviver le pouvoir de suggestion exceptionnel et la grande importance de l’œuvre à l’époque de sa création », explique le metteur en scène Stefan Herheim. L’histoire, inspirée du récit autobiographique Scènes de la vie de Bohème d’Henry Murger, a été réduite à l’essentiel par Puccini, qui a ainsi créé un récit trépidant comprenant certaines des plus belles arias jamais créées par le compositeur.
mar. 2 déc.
00:00
Gluck - Iphigénie en Tauride
Iphigénie en Tauride est un opéra tragique du compositeur allemand Christoph Willibald Gluck. Écrite pour la scène française, l’œuvre est présentée pour la première fois en 1779 à l’Académie royale de musique à Paris où elle connaît un vif succès. Il s’agit de l’un des « opéras réformés » de Gluck, dans lesquels le compositeur visait à ce que la musique entre au service des textes dramatiques et de leur expression. Le livret, conçu par Nicolas-François Guillard, est écrit d’après la tragédie éponyme de Claude Guimond de La Touche, elle-même inspirée du dramaturge de la Grèce antique Euripide. Après la guerre de Troie, Iphigénie, qui devait être sacrifiée par son père Agamemnon, est enlevée par Diane et emmenée à Tauride, où elle devient haute prêtresse de la déesse. Dans cette production, Diego Fasolis dirige l’Orchestre National des Pays de la Loire et le Chœur d’Angers Nantes Opéra. Parmi les solistes, comptons notamment Marie-Adeline Henry, Charles Rice, Sébastien Droy, Jean-Luc Ballestra et Élodie Hache. Cette prestation a été enregistrée au Grand Théâtre d’Angers, en France, en 2020.
10:02
Nino Rota – I due timidi
Diffusée par le RAI à Milan en 1950, I due timidi est une œuvre qui a été présentée pour la première fois sur scène à Londres en 1952. Inspirée d’un texte du scénariste italien Suso Cecchi D’Amico, cette comédie d’erreurs ne possède pas de fin heureuse classique, mais le rythme de l’action musicale et le talent des jeunes chanteurs-acteurs rendent la performance particulièrement divertissante. « La cadence de la narration change sans arrêt : la frénésie rythmique laisse soudain place à de grandes déclamations vocales à la Puccini, avec des intermèdes évoquant le jazz ou l’opéra bouffe. Malgré la richesse et l’hétérogénéité des musiques, les chanteurs maintiennent toujours leur équilibre vocal, tout en démontrant leur grand talent pour le jeu. Le chef d’orchestre Gabriele Bonolis et son orchestre ont été applaudis au milieu de la performance pour leur interprétation énergique, rafraîchissante et brillante. » Cette version composée par Nino Rota a été interprétée en 2017 par le Reate Festival Orchestra.
Hier
00:00
Verdi - Otello
Le compositeur italien Giuseppe Verdi a écrit l’opéra Otello d’après le récit du même nom de William Shakespeare. Le metteur en scène David Alden propose sa version de la célèbre tragédie au Teatro Real de Madrid. Renato Palumbo dirige l’orchestre et le chœur du Teatro Real, ainsi que les solistes Gregory Kunde, Ermonela Jaho et George Petean. Otello, gouverneur vénitien de Chypre, revient sur l’île après une campagne victorieuse. Iago, son porte-étendard, se sent lésé par la promotion de Cassio au grade de capitaine et cherche à se venger. Après avoir assuré le renvoi de Cassio, Iago fait croire à Otello que sa femme, Desdémone, entretient une liaison avec Cassio. Jaloux, Otello décide de la tuer. Au cours de la nuit, il la réveille d’un baiser et lui demande d’avouer sa trahison. Desdémone tente en vain de le convaincre de son innocence, mais Otello l’étrangle tout de même. Emilia expose ensuite le complot d’Iago. Rongé par la culpabilité, Otello lui plonge un poignard dans le cœur.