Saison des opéras en Italie

Omer Meir Wellber dirige l’orchestre et le chœur du Teatro La Fenice dans une performance de l’opéra tragique I Capuleti e I Montecchi de Vincenzo Bellini. Le libretto a été écrit par Felice Romani, d’après la pièce de théâtre Giulietta e Romeo (1818) de Luigi Scevola plutôt que directement de l’œuvre de William Shakespeare. Le Teatro La Fenice a commandé cet opéra à Bellini à l’occasion du Carnaval de Venise de 1830. Bellini a composé I Capuleti e I Montecchi en tout juste un mois et demi, en puisant allégrement dans la musique de son opéra Zaira (1829), qui n’a pas connu le succès escompté. Dans cette production, la soprano anglaise Jessica Pratt incarne Giulietta, et la mezzo-soprano italienne Sonia Ganassi dans le rôle de Romeo. Les solistes comprennent également Rubén Amoretti, Shalva Mukeria et Luca Dall’Amico. Cette performance a été enregistrée au Teatro la Fenice di Venezia de Venise, en Italie, le 18 janvier 2015.

L’opéra Norma de Bellini (1801-1835) est une fusion extraordinaire de mélodies sublimes, de défis vocaux et de puissance dramatique. Elle s’intéresse à une situation archétypale intemporelle : une femme puissante compromet ses idéaux au nom de l’amour, mais se retrouve ensuite trahie par son amant. Le rôle titulaire exige une puissance vocale dramatique combinée à l’agilité et à la technique d’une chanteuse de colorature. L’opéra se déroule en Gaule, au début de son occupation par l’Empire romain. Le plus grand don du compositeur sicilien Bellini était son extraordinaire compréhension de la voix humaine. Sa mort prématurée à l’âge de 33 ans, peu après son opéra I Puritani, a mis un terme tragique à sa carrière fulgurante. Norma est peut-être l’archétype du bel canto (« beau chant », en italien), un style de chant qui a fleuri en Italie au 18e et au début du 19e siècle. Ses principales caractéristiques sont la beauté du ton, le phrasé legato et une ornementation abondante. Tout au long de la partition, Bellini ponctue une mélodie époustouflante par des moments forts de drame brut. L’orchestre et le chœur du Metropolitan Opera sont dirigés par Carlo Rizzi. Parmi les solistes figurent Sondra Radvanovsky (Norma), Joyce DiDonato (Adalgisa), Joseph Calleja (Pollione) et Matthew Rose (Oroveso). Réalisé par Gary Halvorson et capté au Metropolitan Opera de New York le 7 octobre 2017.

I puritani, l’un des chefs-d’œuvre les plus créatifs et influents de Bellini, est un opéra bel canto qui révèle une écriture d’une incroyable beauté et d’une grande intensité dramatique. Campé en Angleterre, durant la guerre civile suivant le triomphe d’Oliver Cromwell, le récit contient des intrigues romantiques et politiques qui ont incité Bellini à composer une musique porteuse d’extase mélodique et de profondeur mélancolique. Le compositeur a aussi créé certains passages d’une virtuosité à couper le souffle, notamment la scène de folie d’Elvira. La production comprend toute la musique de la première parisienne de l’œuvre en 1835, interprétée au Staatsoper Stuttgart par le Staatsopernchor Stuttgart et le Staatsorchester Stuttgart, sous la direction de Manlio Benzi, en 2018.

Guy Van Waas dirige l’orchestre et le chœur de l’Opéra royal de Wallonie-Liège dans une performance du célèbre Il Barbiere di Siviglia de Gioachino Rossini, enregistrée sur les planches de l’Opéra royal de Wallonie à Liège, en Belgique. L’opéra est basé sur la première partie d’une pièce de théâtre de Pierre-Augustin de Beaumarchais, intitulée Le Barbier de Séville (1775). L’opéra réjouissant et plein d’esprit de Rossini raconte l’histoire du comte Almaviva, qui s’éprend de Rosina, une magnifique et riche jeune femme qui est constamment chaperonnée par son gardien, Bartolo. Avec l’aide du barbier Figaro, le comte tente de gagner le cœur de Rosina. Cette production de 2015 est mise en scène par Stefano Mazzonis di Pralafera, et met en vedette les solistes Lionel Lhote, Jodie Devos, Gustavo de Gennaro, Enrico Marabelli, Laurent Kubla, Alexise Yerna, Victor Cousu et Marc Tissons.