Festival de Rocamadour 2020

Pendant onze jours au mois d’août 2020, la ville française de Rocamadour a été l’hôte de la 15e édition du Festival de Rocamadour, un événement musical qui rend hommage à la musique sacrée des époques classique, baroque et romantique. Le 16 août, le jeune organiste britannique Jeremiah Stephenson s’est produit dans la basilique médiévale Saint-Sauveur en compagnie du chœur de chambre français Dulci Jubilo, sous la direction de son fondateur, Christopher Gibert. L’orgue joue un rôle central dans ce concert majestueux, qui s’ouvre avec les Trois motets du compositeur et organiste Thierry Escaich (*1965) : « Eaux natales », « Le Masque » et « Vers l’espérance ». Le programme se poursuit avec le Requiem du compositeur et organiste Maurice Duruflé (1902-1986), et se conclut par « Timor et tremor », tirée des Quatre motets pour un temps de pénitence de Francis Poulenc (1899-1963).

Le 23 août, le compositeur français Hervé Niquet a dirigé l’ensemble Le Concert Spirituel, qu’il a fondé en 1987, dans le cadre d’un concert à la basilique médiévale Saint-Sauveur. Le concert est articulé autour de deux missae breves de W. A. Mozart composées à Salzbourg. Ces messes étonnamment courtes sont ici interprétées avec des compositions des frères Joseph et Michael Haydn, qui affichent un certain lien thématique avec les messes de Mozart. Le concert débute avec le « Kyrie » et le « Gloria » de la Messe en fa majeur, K. 192, suivie de la Sonate d’église en do majeur, K. 328, puis du « Credo », du « Sanctus » et du « Benedictus » de la Messe. Avant l’interprétation de l’« Agnus », Le Concert Spirituel propose Ave verum, MH 654, une pièce rarement jouée de Michael Haydn. La seconde moitié du concert comprend le « Gloria » de la Messe en ré, KV. 194, combinée à deux autres compositions : la Sonate d’église en la majeur, KV. 225, suivie du « Credo » de la Messe. Avant de conclure le concert avec l’« Agnus », Le Concert Spirituel interprète « l’Adagio » du Concerto pour clavier et orchestre en do majeur, Hob. XVIII, no 8 de Joseph Haydn, suivi d’Ave verum corpus, KV. 618 de Mozart.

Le 25 août, la soprano française Laetitia Corcelle dirige l’ensemble vocal La Sportelle le temps d’une performance consacrée à la musique sacrée et aux motets dans la majestueuse basilique médiévale Saint-Sauveur. La mezzo-soprano Anne Bertin-Hugault ouvre le concert avec une série de performances solos d’œuvres millénaires signées Hildegard von Bingen : O Pastor Animarum, O nobilissima viriditas, Spiritus Sanctus, O Splendidissima Gemma, Caritas, Rex Noster et Alleluia! O virga mediatrix. Bertin-Hugault est ensuite jointe par Cédric Baillergau (basse), Steve Zheng (ténor) et Laetitia Corcelle (soprano) pour l’interprétation de pièces modernes, voire contemporaines : Northern Lights et Ubi caritas du Norvégien Ola Gjeilo, Ubi caritas du Français Christoper Gibert, et Adoro te du Français Mel Bonis. Le programme se poursuit avec Christus factus est d’Anton Bruckner, O salutaris hostia de Gioachino Rossini et Les Sept Paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la Croix de Charles Gounod, et se termine par O Heiland, Reiß de Johannes Brahms.

Le 26 août, les Français Renaud Capuçon (violon) et Guillaume Bellom (piano) ont livré un concert intimiste dans la majestueuse basilique médiévale Saint-Sauveur. Au programme : la Sonate no 1, op. 13 (1876) de Gabriel Fauré, et la Sonate pour violon et piano (1886) de César Franck.